LA MAISON NOURY REÇOIT LES RÉCOMPENSES DUES À SES COMPÉTENCES MALGRÉ UN ENVIRONNEMENT POLITIQUE ET SOCIAL CONTRAIGNANT.
A l’agitation politique qui secoue la France au cours de cette cinquantaine d’années s’oppose la détermination, le courage, l’audace et la prudence d’un certain Monsieur Rocher qui, en 1927, ose parier sur l’avenir et ouvre un atelier de joaillerie rue Greneta, près de la Porte Saint Martin, dans un Paris que l’on doit imaginer non encore embelli par Haussmann, le boulevard Sébastopol n’existant pas encore. Les difficultés ne manquent pas puisqu’au cours de cette période, lui-même et son successeur, Jean-Baptiste NOURY, résistent à deux révolutions, un coup d’Etat, une guerre, une épidémie de choléra…
Malgré tout, Paris – Ville lumière s’organise : le courant romantique favorise la création artistique, le goût pour les découvertes et les techniques de l’Antiquité est renforcé par l’acquisition de la collection Campana par Napoléon III : les objets d’orfèvrerie étrusque, grecque et romaine exposés au Louvre font l’admiration des parisiens et servent de modèles aux joailliers, lesquels sont nombreux et de plus en plus compétents. La hiérarchie sociale est cependant devenue très pesante : l’aspect formel et hiératique du langage du bijou sert essentiellement à manifester prestige et domination sociale : clinquant, pourpre et or…
Dans l’idée de confirmer ses conquêtes coloniales en Afrique et en Océanie, la France multiplie les Expositions universelles qui ont pour vertu de stimuler les échanges et les compétitions. En 1878, à Paris, la Maison NOURY obtient le succès tant attendu et mérité : une médaille !